Etape 19

19 ème étape - CAHORS - LASCABANES - 22 km - Mardi 20 Avril 2010

Yvette est repartie ce matin -à son grand regret- et elle a été rapatriée sur Nice. Après examen aux urgences de Cahors, le diagnostic est sans appel. Le ménisque est touché, il faut s'arrêter. Elle est très déçue et c'est avec des larmes que l'on se quitte ! C'était son projet et je vais continuer…Je lui dois bien ça … Sans elle, je n'aurais jamais entrepris une telle aventure ! J'irai jusqu'où mes forces pourront m'emmener .... là, Dieu seul le sait !
Je n'ai plus qu'un seul sac à traîner sur ma « charriotte » mais je ne suis pas encore décidé à l'abandonner. Maintenant qu'Yvette est repartie, ma charrette est ma seule compagnie…nous ne faisons qu'un !.....
Lorsque je suis parti de Cahors, un peu triste, le temps gris était de circonstance. Très vite le soleil apparut et le moral aussi. Beaucoup de monde sur le chemin aujourd'hui car de nombreux pèlerins commencent à Cahors.
La charriotte a été photographiée au moins 20 fois … si l'on m'avait donné 1 euro à chaque fois ….. !!!!
J'ai retrouvé beaucoup de marcheurs que l'on avait déjà rencontrés avant. Radio St Jacques fonctionne bien.. Tout le monde était déjà au courant pour Yvette. J'ai pris aujourd'hui tout le GR à part les escaliers du départ. L'étape m'a paru facile en comparaison des précédentes. Voilà déjà trois jours que je prends le GR au complet. Je viens de quitter les Causses et ici il y a plus de culture et les cailloux ont disparu. Il fait toujours 24° et c'est bien agréable. J'ai retrouvé les trois copains du Nord que l'on avait rencontrés à St Côme d'olt.
A 18 h tous les soirs, à Lascabanes, il y a une messe. Le prêtre lave les pieds des pèlerins (ou plutôt un pied) ; il verse de l'eau tiède sur le pied et l'essuie. Ensuite, nous sommes une vingtaine de pèlerins assis en rond autour de l'autel ; le Prêtre nous demande notre prénom et d'où l'on vient et à la prière, il cite tous les pèlerins qui sont passés les sept derniers jours.
Ce soir, le gîte est dans une maison quelconque. Je suis dans un dortoir de cinq, entouré d'un Autrichien, Louis et d’un Francomtois, Claude.
Ma charriotte a pu dormir à l'abri !






                   

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