Après un bon petit déjeuner, nous sautons dans nos chaussures et après avoir embrassé tout le monde, c'est reparti pour cette étape que l'on a voulu courte. On empreinte la départementale..
Les 15 km, on ne les a pas vu défiler sous nos pieds aguerris mais pas meurtris !
Aujourd'hui samedi, on a décidé que ce serait notre journée détente. Je vais faire tamponner nos crédentiales au presbytère où le prêtre me reçoit gentiment et sort dans la rue pour saluer Jacques qui garde la charrette. Nous avons vite fait le tour du village qui est très joli mais qui est relativement vite visité et ce fut le repos bien mérité de cette première semaine ; l'occasion pour Jacques et moi de faire le point et de tester nos capacités sur la suite à donner à notre aventure.
De toute évidence et sans s'en apercevoir, de deux simples marcheurs partis du Puy, nous sommes devenus pèlerins.
Marcher met en éveil tous nos sens. Tout d'abord la vue : nous avons le temps de regarder les paysages, la nature, toutes les beautés de la création.. L'ouie : réapprendre les bruits, le silence. Dans le silence de la nature, l'on peut entendre notre cœur. Le toucher : surtout avec ses pieds, encore plus s'ils sont douloureux !.... On est aussi à l'écoute de son corps, le corps s'adapte vite à la marche même si on n’est pas habitué, marcher est naturel. L'odorat aussi : l'odeur ou le parfum d'une rose. Le goût enfin : les repas sont simples et frugaux, toute nourriture est excellente quand elle est partagée avec des amis.
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