31ème étape - SENSACQ - UZAN - 28 km - Dimanche 2 Mai 2010
Comme convenu avec Axelle, nous partons pour faire route ensemble à 8 h30 mais notre '' cocarriolage '' sera de courte durée. En démarrant de la ferme, je veux aller à droite et elle à gauche par un chemin boueux et en montant, nous croisons plusieurs pèlerins qui descendaient. Il y a un problème.. nous sommes à contresens et cela fait déjà 2 km. Donc on revient à l'endroit d'où l'on est parti et on repart sur mon itinéraire à 9h30 dans le bon sens avec déjà 4 km dans les pattes et 1 h de retard !
Quelques minutes après, on croise deux femmes en voiture. Elles s'arrêtent et nous informent de la célébration d’une messe dans l'église que l'on vient de dépasser. Axelle décide d'y aller et monte dans la voiture avec elles. Me revoilà tout seul et cela m'arrange bien … j'aime être libre sur ce chemin !
A midi, je passe le village d’ Arzacq-arraziguet, là, une auberge me tend les bras avec son menu pèlerins. Après tout, c'est dimanche et cela se fête. Je m'installe à une table et là je ne suis pas déçu. L'entrée à elle toute seule -la célèbre garbure- pourrait constituer le repas. Ensuite salade aux lardons, fromage, foie gras suivi de pâtes gratinées avec jambon de Bayonne et dessert…..sans oublier le café. Je ne peux pas tout finir tellement c'est copieux. Une heure plus tard, je suis reparti bien gavé mais en forme pour affronter les routes et les chemins boueux, les montées suivies de descentes.
Il y a de nouveau du relief car on est dans les Pyrénées Atlantiques .. fini la Gascogne, maintenant c'est le Béarn. Je croise toujours d'énormes élevages de canards, des milliers et des milliers.
J'arrive enfin au gîte à Uzan ; en fait c'est la maison inoccupée d'un couple d'agriculteurs qui habitent encore leur ferme juste en face. Ils ont fait construire cette maison voilà une trentaine d'années pour leur retraite et maintenant qu'ils ont 65 ans, ils n'arrivent pas à faire reprendre leur ferme. Nous discutons beaucoup métier car je m'y connais un peu ….! Ils me disent qu'ils ont commencé avec des bœufs. Que de progrès en quelques décennies !
Je suis tout seul ce soir. D'habitude, ils ne font pas demi pension mais là, le feeling est passé et ils m'invitent à manger avec eux. Jeanne et Bernard sont très sympas, j'ai du mal à aller me coucher car nous parlons beaucoup de nos métiers respectifs et des problèmes que nous rencontrons à présent dans ces professions. Après une bonne nuit, je prends le petit déjeuner en compagnie de Jeanne qui me tient la conversation pendant près d’une heure.
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