Après avoir bu un café et mangé quelques madeleines, c'est sous la pluie que je me décide de prendre la route nationale plutôt que le chemin. La route est déserte car c'est l'Ascension mais ici tout le monde travaille. La fête religieuse est reportée au dimanche suivant. J'ai rencontré sur ce tronçon de route un cycliste polonais qui s'est arrêté pour photographier la charriotte, il m'a dit revenir de Santiago. Il avait déjà fait l'aller et là il rentrait chez lui ; il devait passer par Andorre, l'Italie, la Grèce, les Balcans et enfin la Pologne, quel périple !
Je n'ai pas d'autres choix que de reprendre le chemin boueux et de nouveau ma charrette est horriblement sale. Je ne veux pas arriver en ville avec mon "ORNI '' dans cet état aussi je m'arrête près d'une maison en construction où des maçons s'activent et je demande à un Africain qui parle français si je peux nettoyer ma carriole.. Il va me chercher ce qu'il faut ; après le nettoyage, nous échangeons quelques paroles, je le remercie et reprends la route. L'Albergue est en ville dans un immeuble neuf, j'arrive à 13h, je mange sur place.. au moins là je suis à l'abri. Depuis ce matin, le crachin ne s'est pas arrêté et il ne fait pas plus de 6°... pas chaud l'Espagne !
Le dortoir compte 42 lits dans la même pièce,c'est neuf et propre. Après avoir posé mes affaires, j'en profite pour faire quelques courses en ville. J'achète un pinceau coudé (Pincel en Espagnol) pour nettoyer mes roues dans les flaques d'eau. J'aurais aussi voulu visiter la cathédrale mais elle était fermée. Repas au bar d'en face toujours à10 € et à peu près le même menu pèlerins. J'ai passé une bonne nuit malgré les quarante-deux personnes.
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