Je prends mon petit déjeuner au bar ''la Capote'' ; là il y a une bagarre de jeunes qui avaient prolongé un peu trop la soirée !... La police est vite sur place pour calmer tout ce ''petit monde''. J'appréhende un peu cette étape car ce sera la première fois qu'elle sera aussi longue. Il me faut au moins ½ h pour traverser la ville car on est déjà très nombreux ; tous les pèlerins se suivent à la queue leu leu !...... Malgré quelques côtes et des détournements par les vignobles, le chemin suivait à peu près l'autoroute. Je casse la croûte sous un pont à l'abri du vent car il fait toujours très froid, à peine 6° et finalement j'arrive au bout de cette longue étape que je redoutais.
En cours de route, j'ai une impression bizarre, plus j'avance et plus les villages reculent. A 14h30, me voilà à la seule Albergue de Najera et prends connaissance des lieux. Dortoir de cent lits, matelas de 5 cm, deux douches Femmes, 2 douches Hommes pour cent pèlerins ? !!.... Inutile de dire qu'il faut être dans les premiers sinon c'est la douche froide .. et avec le froid qu'il fait, ce n'est pas très agréable ! Après avoir pris la douche, moment un peu folklorique, je vais boire une bière avec des « collègues », ça remonte le moral ; nous allons à la recherche d'un petit resto, ça devient notre principale préoccupation. Après un repas sympa pris entre pèlerins, j'essaie de dormir sur ce '' matelas '' mais je sens la latte du milieu qui me gêne terriblement. Le matin à 6h, tout le monde debout et de nouveau, c'est la queue autour des lavabos et des toilettes. Pas de petit déjeuner, il me reste quelques madeleines et une orange, cela fera l'affaire !.....
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